Question :
Pouvez-vous écrire un article pour expliquer quelle est la loi de l’Ancien Testament. Quels livres s’y rapportent ? Est-ce qu’elle comprend seulement « Les 10 Commandements » et quelle est la différence entre eux et d’autres lois ? Pourquoi est écrit le Deutéronome ? En combien de temps est survenue la Loi… ?
Dans cet article je veux répondre à la première question : Qu’est-ce que la loi de l’Ancien Testament? Commençons par le fait que la loi de l’Ancien Testament ne se limite pas aux 10 commandements. Les 10 Commandements ont été donné par Dieu sur le Mont Sinaï, du milieu du feu et Sa voix a été entendue par tout le peuple (Exode 20, Deutéronome 5 : 4-24). Ces lois comprennent l’essence des lois de Dieu : les 4 premiers commandements se réfèrent à la relation de l’homme avec Dieu, et les autres 6 se réfèrent aux relations humaines. Le Seigneur Jésus limite ces commandements à 2 commandements :
Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. (Matthieu 22 : 37-40)
L’apôtre Paul, aussi, a écrit plusieurs fois que celui qui aime les autres a accompli la loi (Romains 13 : 8). Cependant, l’apôtre Paul, quand il utilise le mot loi, habituellement, se réfère à l’alliance conclu par Dieu avec le peuple Israël sur le mont Sinaï :
Voici ce que j’entends : une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cent trente ans plus tard. Car si l’héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse ; or, c’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham le don de sa grâce. Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite ; elle a été promulguée par des anges, au moyen d’un médiateur. (Galates 3 : 17-19)
Nous voyons que dans ce texte l’apôtre Paul met en contraste l’alliance abrahamique, décrit dans le livre de la Genèse, avec l’alliance de la loi, qui est abordée dans les livres suivants de Moïse. Quand même, les juifs considère la loi – les cinq livres de Moïse : dans la langue originale hébraïque elles s’appellent Torah, (L’enseignement ou la loi), une parole qui vient du verbe « yara » (hora) qui signifie «enseigner, former».
Le Seigneur Jésus, quand il faisait référence aux Ecritures (ce que nous appelons aujourd’hui «L’Ancien Testament»), Il disait «la loi et les prophètes». Parlant de la loi de circoncision, que Dieu a donnée par Abraham et de laquelle il est écrit dans le livre de la Genèse 17: 9-14, le Seigneur Jésus a dit que ce commandement est partie de la Loi du Moise :
Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat? (Jean 7 :23)
De plus, le Seigneur Jésus, en faisant référence aux autres textes de l’Ancien Testament (mis à part les cinq premiers livres de Moïse), les attribue à la loi. Par exemple lorsque le Seigneur Jésus fait référence au Psaume 82 : 6 (J’avais dit : Vous êtes des dieux, Vous êtes tous des fils du Très-Haut.)
Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Si elle (la loi) a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l’Ecriture ne peut être anéantie, celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes ! Et cela parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu. (Jean 10 : 34-36)
Jean 15 : 23-25 est un autre texte dans lequel le Seigneur Jésus se réfère aux Psaumes comme partie de la loi :
Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père. Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause. (Le Seigneur Jésus fait référence au Psaume 69 : 4 et 35 : 19)
Ainsi, il semble que le Seigneur Jésus, qui est Dieu incarné, veut dire que les Ecritures sont le code des lois de Dieu par lesquelles nous pouvons obtenir la vie éternelle :
Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. (Jean 5 : 39)
L’apôtre Paul nomme les Ecritures «le modèle des saines paroles» (2 Timothée 1 :13) qui peut nous accomplir et être propre à toute bonne œuvre :
Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises ; dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. (2 Timothée 3:14-17)
Nous voyons que Dieu a laissé sur les pages de l’Ecriture Sainte non seulement les lois et Ses commandements, mais aussi le contexte historique et culturel dans lequel ont été donné ces lois et commandements, ainsi que leur motif et le but. Chaque loi est conditionnée par une raison, un motif et avec un objectif, un but. Il serait bien que les législateurs de notre pays, aussi, prennent en considération ce contexte quand ils adoptent de nouvelles lois.
L’article a été traduit par Irina Batin.