Ne réveillez pas l’amour avant qu’il ne vienne

Question:

Expliquez nous s’il vous plaît les versets suivants dans le livre des Cantiques de la Bible du chapitre2 verset 3 «Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, Tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J’ai désiré m’asseoir à son ombre, Et son fruit est doux à mon palais.»et 7 :13«Les mandragores répandent leur parfum, Et nous avons à nos portes tous les meilleurs fruits, Nouveaux et anciens: Mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi.»

Il est très difficile de donner une interprétation à ce verset sans faire une étude profonde de tout le texte, spécialement quand il s’agit du livre des Cantiques.

Le livre des Cantiques est un poème lyrique composé par une variété de chansons. Elle est unique dans sa manière, et pour les juifs elle était considérée comme Saint des Saints (c’est le nom de la chambre du Tabernacle, où on gardait l’arche de l’alliance, et où seulement le grand prêtre avait accès une fois par an, pour faire rançon pour lui et pour le peuple), puisque ils regardaient ce livre comme une allégorie de l’amour entre Dieu et Son peuple, qu’il a choisi.

Le verset clé de ce livre est au chapitre 8 le verset 7, qui dit que l’amour, d’une part, est éternel, et d’autre part, il ne peux pas être acheté :

Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour, Et les fleuves ne le submergeraient pas; Quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l’amour, Il ne s’attirerait que le mépris.

Ce livre a été écrit par Salomon comme une chanson dans laquelle se trouvent les mots de Sulamita (l’épouse et après la femme du Salomon), les mots de Salomon (l’époux et après le mari) et les mots du chœur. Selon le contenu, ce livre peut être divisé en 3 principaux segments :

  1. La période avant le mariage quand Salomon et Sulamita se font la cour ;(1:1-3:5)
  2. Le banquet de noce et la nuit de noce(3:6-5:1)
  3. L’amour qui résiste pendant des années (dans le cadre du mariage).(5:2-8:14)

Dans le deuxième chapitre il s’agit de la période quand les deux se font la cour l’un à l’autre. Dans le deuxième verset nous voyons que Salomon apprécie chez elle son apparence extérieure. Comment le savons-nous ? Nous voyons cela par le contraste qu’il utilise :

Comme un lis au milieu des épines, Telle est mon amie parmi les jeunes filles.(2 :2)

Pour Salomon, sa bien-aimée était spéciale, et toutes les autres filles était comme des épines en comparaison avec elle! Ça ne veux pas dire que toutes les filles étaient laides, mais ça montre combien Salomon aimait Sulamita! Dans le troisième verset nous voyons qu’elle, Sulamita, apprécie dans Salomon sa capacité de protection et d’entretien qu’il peut lui assurer. Cela, nous le voyons aussi, par le contraste utilisé par Sulamita :

« Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, Tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J’ai désiré m’asseoir à son ombre, Et son fruit est doux à mon palais. » (2 :3)

Les arbres de la forêt sont beaux, mais ils n’apportent pas de fruit. Nous voyons qu’une fille apprécie plus la capacité chez un homme d’assurer protection et tranquillité de vie, ainsi que de pourvoir aux besoins, plutôt que la beauté extérieure. Et c’est la réalité.

Leur tort a été qu’ils se sont permis beaucoup trop d’intimité durant la période de fiançailles, c’est pourquoi on a dû précipiter leur mariage. Ils restaient seuls dans la maison (pas dans la chambre à coucher) :

Il m’a fait entrer dans la maison du vin; Et la bannière qu’il déploie sur moi, c’est l’amour.(2 :4)

Les versets 5 et 6 décrivent les émotions et les désirs de Sulamita :

Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, Fortifiez-moi avec des pommes; Car je suis malade d’amour. Que sa main gauche soit sous ma tête, Et que sa droite m’embrasse!

Au verset 7 intervient Salomon, qui semble commencer à réaliser le danger de la situation crée :

Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Par les gazelles et les biches des champs, Ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, Avant qu’elle le veuille.

Les versets 8-13 concernent la mariée. Elle devient consciente des désirs sexuels de son mari qui éveillent à son tour ses propres désirs :

C’est la voix de mon bien-aimé! Le voici, il vient, Sautant sur les montagnes, Bondissant sur les collines. Mon bien-aimé est semblable à la gazelle Ou au faon des biches. Le voici, il est derrière notre mur, Il regarde par la fenêtre, Il regarde par le treillis. Mon bien-aimé parle et me dit: Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens!

Les mots du verset 14 appartiennent au marié, c’est-à-dire au Salomon. Nous voyons la timidité de la mariée et le fait que tout ce qu’il a dit ci-dessus ont été  seulement des émotions et non pas des actions. Soyez attentif à la comparaison du marié!

Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher, Qui te caches dans les parois escarpées, Fais-moi voir ta figure, Fais-moi entendre ta voix; Car ta voix est douce, et ta figure est agréable.

Dans la verset 15 on voie les mots du chœur :

Prenez-nous les renards, Les petits renards qui ravagent les vignes; Car nos vignes sont en fleur.

Les jeunes ont été seulement engagés. Leur amour était en fleur et devrait porter des fruits dans la nuit de noce! Les contacts, les étreintes et les baisers (c’est-à-dire les petits renards) pourraient secouer les fruits d’amour et ainsi ils ne pourront pas se réjouir des fruits dans la nuit de noce! Je connais des jeunes qui ont transformé leur première nuit d’amour en enfer, parce qu’il se sont permis des contacts et des baisers intimes dans la période d’engagement. Mon conseil pour les jeunes est d’être sage et de ne pas se toucher ni de s’embrasser avant le mariage, parce que cela volera la joie complète des relations intimes dans le cadre du mariage.

Du verset 16 jusqu’au verset 4 du chapitre 3 ce sont les mots de la mariée. Ici nous voyons que l’atmosphère d’intimité de la chambre d’hôtes (pas la chambre à coucher), a allumé les désirs sexuels, mais le jeune a été sage et il est sorti à temps, avant d’arriver aux relations intimes. Mais cela à causer de l’anxiété à la jeune fille qui a commencé à aller après son bien-aimé, à chercher et à l’emmener auprès de sa mère :

Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui; Il fait paître son troupeau parmi les lis. Avant que le jour se rafraîchisse, Et que les ombres fuient, Reviens!… sois semblable, mon bien-aimé, A la gazelle ou au faon des biches, Sur les montagnes qui nous séparent. Sur ma couche, pendant les nuits, J’ai cherché celui que mon cœur aime; Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé… Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville, Dans les rues et sur les places; Je chercherai celui que mon cœur aime… Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé. Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée: Avez-vous vu celui que mon cœur aime? A peine les avais-je passés, Que j’ai trouvé celui que mon cœur aime; Je l’ai saisi, et je ne l’ai point lâché Jusqu’à ce que je l’aie amené dans la maison de ma mère, Dans la chambre de celle qui m’a conçue.

Dans le verset 5 du chapitre 3, encore une fois, le marié intervient. Ici au travers des mots qui figurent dans le chapitre 2 du verset 7, il semble que quelque part, il y a comme un reproche à la mariée. Très souvent il arrive que les filles cèdent aux instances des garçons qui blâment ensuite les filles pour leur comportement impie et ils pensent qu’elles ont eu le même comportement avec d’autres garçons auparavant !

Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Par les gazelles et les biches des champs, Ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, Avant qu’elle le veuille!

Voila un très bon conseil pour les jeunes filles! Filles, soyez sages et ne cédez pas aux instances des garçons et n’acceptez pas d’aller chez les garçons, dans leur maison, si vous savez que vous serez seuls, même si vous avez toute  confiance dans le garçon qui vous aimé. Nous voyons que Salomon demande instamment aux filles de ne pas réveiller l’amour avant qu’elle vienne et, surtout, sachant qu’il a été celui qui a suscité, réveillé l’amour de Sulamita, par l’atmosphère intime qu’il a crée, en l’invitant dans la chambre d’hôtes et en restant seuls. Sulamita a commis une faute en acceptant l’invitation.

Le verset 6 du chapitre 3 décrit le mariage, qui a dû être précipité parce qu’ils ont réveillé l’amour prématurément. Heureusement que Salomon a précipité le mariage avec Sulamita, mais dans notre vie ce n’est pas toujours comme ça. Beaucoup de garçons méprisent et laissent les filles qui cèdent à leurs instances. C’est le contexte du verset 2 du chapitre 3.

Le verset 13 du chapitre 7 concerne la période d’après le mariage qui commence dès le chapitre 5.

Dans le chapitre 5, la mariée rejette l’initiative de son époux et après cela elle souffre parce qu’il est parti. Il arrive si souvent dans le cadre du mariage, qu’apparaissent des problèmes, des soucis. Cette expérience lui a appris qu’il est très important de maintenir le feu d’amour dans la famille.

Pour comprendre mieux le verset 13 du chapitre 7, il faut premièrement voir qu’est-ce que représentent les mandragores. Celles-ci font partie de la catégorie des aphrodisiaques (des substances qui stimulent les pulsions sexuelles). Voila ce que dit Sulamita (l’épouse) dans le verset 13 du chapitre 7 :

Les mandragores répandent leur parfum, Et nous avons à nos portes tous les meilleurs fruits, Nouveaux et anciens: Mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi.

Nous voyons que Sulamita, l’épouse du Salomon, prend soin de créer une atmosphère d’amour dans leur maison et elle prend soin d’apporter joie et plaisir à son mari (dans leurs relations intimes) avec de « bons fruits, nouveaux et anciens », gardés pour lui… Pour maintenir le feu de l’amour il est très important de ne pas transformer la relation intime dans une routine… Sulamita garde pour son époux de bons fruits, nouveaux et anciens…

L’auteur, Anastasia Filat:

C’est une grande joie de promouvoir L’Evangile par ce cite.

Traduit par Irina Batin.