Qu’est-ce que signifie soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus ?

Qu’est-ce que signifie soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus ?Dans sa première lettre aux chrétiens de Corinthe, dans le chapitre 5, l’apôtre Paul leurs dit comment procéder avec l’immoralité qui était dans leur église :

Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus, qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus. (1 Corinthiens 5 :4-5)

Dans ce contexte, nous entendons qu’être livré à Satan signifie d’être chassé de l’église, sans avoir quelque lien que ce soit avec elle. Sur ce sujet l’apôtre Paul a écrit dans une autre lettre :

Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, – non pas d’une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres; autrement, il vous faudrait sortir du monde. Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous. (1 Corinthiens 5 :9-13)

Le verset 13, nous montre comment on doit remplir la décision de » livrer à Satan » :

Otez le méchant du milieu de vous.

Est-ce que cela signifie que le salut de son âme est assuré par le simple fait qu’il avait été chassé de l’église? Pas du tout. Analysons la forme du verbe  « sauvé »  en grecque, ainsi qu’il a été utilisé dans le verset 5:

« …qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus. »

Le verbe est au :

·         Temps aoriste – l’action est illimitée dans le temps ou durée

·         Au conjonctif – exprime une action possible ou faisable (il est susceptible de se produire)

·         La voix passive – le sujet subit l’action (le sujet étant l’esprit immoral de Corinthe).

Donc, nous pouvons dire que son exclusion de l’église pourrait conduire au salut de l’esprit au jour du Seigneur. Certains chercheurs de la Bible croient que, après qu’il était chassé de l’église, il se serait repenti, et dans la seconde lettre aux corinthiens, l’apôtre Paul les invite à lui pardonner :

Si quelqu’un a été une cause de tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, c’est vous tous, du moins en partie, pour ne rien exagérer. Il suffit pour cet homme du châtiment qui lui a été infligé par le plus grand nombre, en sorte que vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu’il ne soit accablé par une tristesse excessive. Je vous exhorte donc à faire acte de charité envers lui; car je vous ai écrit aussi dans le but de connaître, en vous mettant à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. (2 Corinthiens 2 :5-9)

Certaines personnes vivent dans le péché parce qu’ils ne réalisent pas la gravité de leurs actes. Mais si nous les confrontons avec le péché, nous pouvons les gagner pour Dieu. La confrontation apporte la tristesse, mais cela est pour leur bien :

Quoique je vous aie attristés par ma lettre, je ne m’en repens pas. Et, si je m’en suis repenti, -car je vois que cette lettre vous a attristés, bien que momentanément, – je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance; car vous avez été attristés selon Dieu, afin de ne recevoir de notre part aucun dommage. En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. Et voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition! Vous avez montré à tous égards que vous étiez purs dans cette affaire. Si donc je vous ai écrit, ce n’était ni à cause de celui qui a fait l’injure, ni à cause de celui qui l’a reçue; c’était afin que votre empressement pour nous fût manifesté parmi vous devant Dieu. (2 Corinthiens 7 :8-12)

L’article a été traduit par Diana Tașcă.