Que signifie le commandement de ne pas convoiter quelque chose qui appartienne à ton prochain

Question :

Qu’est-ce que Dieu veut dire par le premier commandement qui dit de ne pas convoiter quelque chose qui appartienne à son prochain ? J’ai convoité et j’ai demandé. Ais-je eu tord de lui demander un chocolat ?

Commande 10

Tout d’abord, voyons le commandement auquel vous avez fait référence :

Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.(Exode 20:17)

Ce commandement se réfère aux choses qui ne peuvent t’appartenir en aucune manière légalement. Tu ne peux pas avoir la maison de ton prochain s’il ne veut pas la vendre. La femme de ton prochain ne peut nullement t’appartenir. Mais pour comprendre mieux regardons quelques exemples dans la Bible.

Le cas d’Eve et Adam

Dieu a créé le premier homme et la première femme et puis, Il les a mis dans le jardin d’Eden. Dieu leur a permis de manger de tous les arbres, mais Il leur a interdis de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Cela leur était interdis et ils ne pouvaient pas le posséder.

Étant tentée par le serpent :

La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea.(Genèse 3:6)

Le cas d’Acan

Quand la ville de Jéricho a été conquise, Dieu a ordonné à Israël de ne prendre aucune chose qui était donné pour annihilation parce que cela ne leur appartenait pas. Cependant, un homme nommé Acan a transgressé ce commandement et il a apporté un grand malheur sur le peuple. Dieu a montré à la femme de Josué qui était le coupable, c’est-à-dire Acan :

Josué dit à Acan: Mon fils, donne gloire à l’Éternel, le Dieu d’Israël, et rends-lui hommage. Dis-moi donc ce que tu as fait, ne me le cache point. Acan répondit à Josué, et dit: Il est vrai que j’ai péché contre l’Éternel, le Dieu d’Israël, et voici ce que j’ai fait. J’ai vu dans le butin un beau manteau de Schinear, deux cent sicles d’argent, et un lingot d’or du poids de cinquante sicles; je les ai convoités, et je les ai pris; ils sont cachés dans la terre au milieu de ma tente, et l’argent est dessous. (Josué 7 :19-21)

Si l’homme commet un péché en convoitant les choses qu’il ne peut pas avoir légalement, ainsi ce péché apportera des conséquences plus graves comme celui du vol dans le cas d’Acan.

David a convoité la femme de son prochain et il a commis adultère et assassinat

La Bible nous raconte un cas horrible qui a fait tomber David, l’homme duquel Dieu a dit qu’il est selon Son cœur.

Au printemps suivant, à l’époque où les rois ont coutume de partir en guerre, David envoya Joab et ses officiers en campagne à la tête de toute l’armée d’Israël. Ils ravagèrent le pays des Ammonites et mirent le siège devant Rabba, leur capitale. David était resté à Jérusalem. Or, vers le soir, après avoir fait la sieste, David se leva et alla se promener sur le toit en terrasse de son palais. De là, il aperçut une femme qui se baignait; cette femme était très belle. David fit demander qui elle était, et on lui dit:
—C’est Bath-Chéba, la fille d’Eliam, l’épouse d’Urie le Hittite. David envoya des messagers la chercher. Elle se rendit chez lui, et il s’unit à elle. Elle venait de se purifier de ses règles. Puis elle retourna dans sa maison.(2 Samuel 11 :1-4)

Ce péché d’adultère, qui a été une conséquence du fait que David a convoité la femme de son prochain, a apporté beaucoup de malheur dans la vie de David. Bat-Sheba était la femme d’un grand, brave et fidèle soldat de David. David l’a assassiné pour couvrir sa culpabilité et le péché qu’il avait commis. Les conséquences ont été très graves dans la vie du David.

Ce n’est pas un péché de désirer des choses qui sont nécessaires et qui peuvent t’appartenir si tu les demandes ou les achètes. Cela ne signifie pas convoiter.

Il y a encore un cas classique dans la Bible qui montre la différence entre désirer, demander et convoiter.

Le cas de l’Achab

Quelque temps après ces événements, voici ce qui arriva: Naboth, un habitant de Jizréel, possédait une vigne à Jizréel, près du palais d’Achab, roi de Samarie[a]. Achab fit à Naboth la proposition suivante:
—Cède-moi ta vigne. Je voudrais en faire un jardin potager, car elle est juste à côté de mon palais. Je te donnerai en échange une vigne meilleure ou, si tu préfères, je t’en paierai la valeur en argent. Mais Naboth répondit à Achab:
—Que l’Eternel me garde de te céder la propriété héritée de mes ancêtres[b]! Achab rentra chez lui, maussade et abattu, parce que Naboth de Jizréel lui avait dit qu’il ne lui céderait pas la propriété héritée de ses ancêtres. Il se jeta sur son lit, tourna le visage contre le mur et refusa de manger. Sa femme Jézabel vint le trouver et lui demanda:
—Pourquoi es-tu de si mauvaise humeur et refuses-tu de manger? Il lui répondit:
—J’ai parlé à Naboth de Jizréel et je lui ai proposé de lui acheter sa vigne ou, s’il préférait, de l’échanger contre une autre. Mais il a répondu: «Je ne te céderai pas ma vigne!» Alors sa femme Jézabel lui dit:
—Est-ce toi qui exerces la royauté sur Israël? Allons! Lève-toi, mange et réjouis-toi: la vigne de Naboth de Jizréel, je vais te la donner. Elle écrivit des lettres au nom d’Achab, les scella du sceau royal et les fit porter aux responsables et aux magistrats de la ville où demeurait Naboth. Dans ces lettres, elle leur ordonnait: «Proclamez un jour de jeûne. Installez Naboth au premier rang de l’assemblée et faites asseoir en face de lui deux vauriens qui l’accuseront d’avoir maudit Dieu et le roi! Puis menez-le en dehors de la ville et tuez-le à coups de pierres[c].» Les gens de la ville de Naboth, les responsables et les magistrats, concitoyens de Naboth, obéirent à l’ordre de Jézabel et firent ce qu’elle demandait dans les lettres qu’elle leur avait envoyées. Ils proclamèrent un jeûne et firent asseoir Naboth au premier rang de l’assemblée. Les deux vauriens vinrent se placer en face de lui et se mirent à l’accuser devant tout le monde en disant:
—Naboth a maudit Dieu et le roi!
Alors on le fit sortir de la ville et on le tua à coups de pierres. Puis les autorités de la ville envoyèrent dire à Jézabel:
—Naboth a été exécuté à coups de pierres; il est mort. Lorsque Jézabel apprit que Naboth avait été lapidé et qu’il était mort, elle dit à Achab:
—Lève-toi, va prendre possession de la vigne de Naboth de Jizréel qui a refusé de te la vendre, car Naboth n’est plus en vie; il est mort. Lorsqu’il entendit que Naboth était mort, Achab se mit en route pour se rendre à la vigne de Naboth de Jizréel afin d’en prendre possession. Alors l’Eternel adressa la parole à Elie de Tichbé en ces termes: —Mets-toi en route, va trouver Achab, le roi d’Israël, qui vit à Samarie. En ce moment, il se trouve dans la vigne de Naboth où il est allé pour en prendre possession. Tu lui parleras en ces termes: «Voici ce que déclare l’Eternel: Quoi? Après avoir assassiné l’homme, tu prétends prendre possession de ses biens!» Tu ajouteras: «Voici ce que déclare l’Eternel: A l’endroit même où les chiens ont léché le sang de Naboth, ils lécheront aussi le tien.»(1 Rois 21:1-19)

Achab a convoité la vigne de Naboth et il a demandé de l’acheter. Achab pouvait avoir la vigne de manière illégale. Mais, depuis Naboth a refusé de la vendre, Achab s’est laissé contrôlé par ses luxures, ses convoitises et s’est laissé convaincre par sa femme idolâtre. Il a autorisé l’assassinat de Naboth pour pouvoir prendre la vigne.

Parmi les 10 commandements, Dieu nous interdit de convoiter les choses qui ne peuvent pas légalement nous appartenir, mais en ce qui concerne les choses qui peuvent nous appartenir ou que nous pouvons obtenir, nous pouvons les demander ou les acheter. Ce n’est pas un péché de demander à quelqun de partager avec toi un chocolat ou une autre chose ou d’emprunter quand tu en as besoin. Mais c’est mieux que tu partages tes biens avec les personnes qui sont dans le besoin, parce que Jésus Christ a dit qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.

L’article a été traduit par Batin Irina.