Dans quelle mesure les chrétiens peuvent-ils considérer le sort comme moyen de réponse?

Question:

En lisant la Bible, j’ai découverte une chose intéressante en ce qui concerne la répartition ou le choix par le sort (Nombres 26:52-55; 33:50-54; Josué 14:2;18:10-11; Psaumes 16:5-6;22:18; Marc 15:24; etc). Dans quelle mesure puis-je appliquer cela  dans ma vie quand je dois prendre des décisions importantes en ce qui concerne la volonté de Dieu? Je vous remercie de votre attention.

Dans quelle mesure les chrétiens peuvent-ils considérer le sort comme moyen de réponse?Dans  l’Ancien Testament  «le sort» a été utilisé dans deux situations

La première a été quand ils ont voulu connaître spécifiquement la volonté de Dieu, parce que :

On jette le sort dans le pan de la robe, Mais toute décision vient de l’Éternel. (Proverbes 16 :33)

On peut citer en exemple le cas d’Acan, qui dans la conquête de la ville Ai, a pris les choses qui étaient réservées à la destruction. Par le sort, Dieu a révélé le péché d’Acan.

La seconde application du sort était pour mettre fin ou pour prévenir les conflits. Ainsi, pour prévenir les conflits entre les neuf tribus et la moitié d’Israël qui se sont installés dans la partie orientale de la Jordanie, Josué a envoyé les messagers pour faire un plan de répartition du pays. Puis ils ont tiré au sort afin de voir quel héritage Dieu avait préparé pour chacun. Ainsi les conflits ont été prévenus, comme dit la Bible:

Le sort fait cesser les contestations, Et décide entre les puissants. (Proverbes 18:18)

Le sort dans le Nouveau Testament

Le sort est mentionné dans le cas de Jésus-Christ, lorsque les soldats ont tiré au sort sa tunique, accomplissant ainsi la prophétie faite dans l’Ancien Testament.

Nous voyons une seule application du sort par les chrétiens dans le cas suivant:

En ce jour-là, Pierre se leva au milieu des frères, le nombre des personnes réunies étant d’environ cent vingt. Et il dit:    Hommes frères, il fallait que s’accomplît ce que le Saint Esprit, dans l’Écriture, a annoncé d’avance, par la bouche de David, au sujet de Judas, qui a été le guide de ceux qui ont saisi Jésus. Il était compté parmi nous, et il avait part au même ministère.  Cet homme, ayant acquis un champ avec le salaire du crime, est tombé, s’est rompu par le milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues.  La chose a été si connue de tous les habitants de Jérusalem que ce champ a été appelé dans leur langue Hakeldama, c’est-à-dire, champ du sang.  Or, il est écrit dans le livre des Psaumes: Que sa demeure devienne déserte, Et que personne ne l’habite! Et: Qu’un autre prenne sa charge! Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection.  Ils en présentèrent deux: Joseph appelé Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. Puis ils firent cette prière: Seigneur, toi qui connais les cœurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as choisi,  afin qu’il ait part à ce ministère et à cet apostolat, que Judas a abandonné pour aller en son lieu.  Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres. (Actes 1:15-26)

Le fait est que Pierre n’a pas reçu un commandement de Dieu de faire cela, comme dans le cas où il était en Iope et il a été envoyé par une vision à dire l’Évangile à la maison de Corneille à Césarée.

Et puis, comment pourraient-ils savoir si Dieu n’avait  voulu ni de Matthias, ni  de Justus pour occuper le poste de Jude?

Nous ne voyons pas dans le Nouveau Testament  d’autre situation pour Pierre ou pour d’autres apôtres ayant eu recours au sort, mais toujours, ils ont été guidés spécifiquement par l’Esprit Saint pour ce qu’ils devaient faire. C’est le cas lors du voyage missionnaire de Paul :

Ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole dans l’Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. Ils franchirent alors la Mysie, et descendirent à Troas. Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous! Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle. (Actes 16:6-10)

Même si il était arrêté par l’Esprit Saint, l’Apôtre Paul n’a pas fait appel à la pratique du sort, mais il a attendu que l’Esprit Saint lui donne la direction où il devait aller.

Aussi, quand ils ont voulu choisir des serviteurs, ils n’ont  pas eu recours à la pratique du sort comment ont fait Pierre et les Apôtres à Jérusalem, mais ils ont été guidés par l’Esprit Saint :

Il y avait dans l’Église d’Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul.     Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir. (Actes 13:1-3)

Dans le même temps, il convient de mentionner que dans le Nouveau Testament, nous ne trouvons pas d’interdiction de faire appel à la pratique du sort si quelqu’un pense que c’est une bonne solution.

L’article a été traduit par Diana Tașcă